Le grignotage

Plusieurs personnes grignotent lorsqu’elles sont stressées, et non pas pour combler un besoin nutritif. D’autres grignotent distraitement, devant la télé ou avec des amis, et ne se rendent pas compte de la quantité de la nourriture qu’elles absorbent, souligne Paul Boisvert, coordonnateur des activités éducatives à la Chaire de recherche sur l’obésité, à l'Université Laval.
« La collation se situe dans la déstructuration des habitudes alimentaires, explique le président de la firme de sondage Crop, Alain Giguère. Voilà 20 ans, les repas se prenaient en famille, à heures fixes. » D’après une de ses enquêtes, la proportion des gens prenant des collations à la place des repas ou grignotant entre les repas a doublé en 10 ans.
Les collations fournissent même plus de calories qu’un repas équilibré, soit près du quart de l’apport calorique quotidien, confirment d’autres études. Et cet apport est loin d’être nutritif, vu que ces gâteries sont souvent riches en matières grasses et en sucre, mais pauvres en fibres et en protéines.
Ce grignotage d’aliments caloriques a pour effet pervers une montée d'énergie trop rapide, suivie d’une baisse, ce qui amène à manger de façon compulsive. À éviter tout particulièrement: les boissons gazeuses et les jus de fruits, contenant beaucoup de calories, mais ne comblant pas la faim pour autant.
Or, la collation est un complément visant justement à régulariser l'appétit. Il faut le prendre avant d'avoir trop faim, soit trois à quatre heures après un repas, si l’on doit attendre encore plus de deux heures avant le prochain. Cela permet d'éviter une hypoglycémie. La collation santé est toute simple: fruits, légumes, fromages, yogourt et noix.

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