Omraam Mikhaël Aïvanhov
Partout dans l’univers l’amour se manifeste. Quand vous vous éveillez le matin et que vous ouvrez les yeux sur le monde, ne sentez-vous pas que vous recevez déjà de l’amour ? Toute cette vie du ciel et de la terre qui vient vers vous, c’est de l’amour, un amour qui jaillit de la Source divine. Remerciez et efforcez-vous de vous remplir de cet amour. Le jour où vous aurez appris à recevoir l’amour, non seulement vous vous sentirez comblé, mais partout où vous irez, vous répandrez autour de vous cette richesse qui déborde. Et alors, comment ceux qui recevront cette richesse ne vous aimeraient-ils pas ? Ils vous aimeront, car vous ne demandez rien, vous donnez. Finirez-vous par accepter que seule cette façon de comprendre et de vivre l’amour vous apportera l’amour ?
Vous aspirez à la paix intérieure ? Peu de choses sont aussi difficiles à obtenir. Mais travaillez sur l’idée d’aimer, de faire le bien, de pardonner et d’apporter partout l’harmonie… Il arrivera un moment où cette idée deviendra si puissante qu’elle imprégnera toutes vos cellules : elles commenceront à vibrer à l’unisson avec elle. C’est alors que peu à peu la paix s’insinuera en vous pour ne plus vous quitter. Évidemment, la vie sur la terre est ainsi faite qu’il est impossible que, de temps à autre, des événements ne viennent pas vous troubler. Mais ils ne feront que quelques vagues à la surface ; en profondeur, vous sentirez que c’est toujours la paix qui règne en vous.
Si on se donne la peine d’en approfondir les principes, on découvre que l’alchimie ne traite que de questions vitales pour nous. L’alchimie est la science de la transformation de la matière, et en participant à cette transformation l’alchimiste veut aider la nature. Eh bien, nous aussi, nous pouvons aider la nature dans les efforts qu’elle fait sur nous. La préparation de la pierre philosophale qui permet de transformer les métaux en or est inscrite dans le grand livre de la vie, et le livre de la vie, c’est l’univers, mais aussi l’être humain. En travaillant sur notre matière, nous pouvons devenir plus rapidement ce que nous devons devenir : cet « or éprouvé par le feu » que mentionne l’Apocalypse. Car c’est le feu qui permet d’accélérer le processus, et ce feu, c’est l’amour. Lorsque vous aurez compris que vous êtes vous-même la matière à cuire et que l’amour est le feu avec lequel vous devez la cuire, vous posséderez l’essentiel de ce qu’il faut connaître pour préparer la pierre philosophale et obtenir de l’or.
Quoi qu’en disent la morale et la religion, il est impossible de s’oublier pour ne penser qu’aux autres. Ce qu’il faut, c’est penser à soi d’une façon nouvelle, jusqu’à ce que cette pensée prenne une forme aussi désintéressée, aussi généreuse que le soleil. Oui, posez la question au soleil : « Ô toi qui éclaires toutes les créatures, qui les chauffes, les vivifies, est-ce que tu ne penses vraiment qu’à elles ? » Et il vous répondra : « Pas du tout ! Si je distribue mes bénédictions à toutes les créatures, c’est pour moi que je le fais : parce que ça me donne de la joie. Et je ne me demande pas sans arrêt si elles méritent tout ce que je leur donne ; ça m’est égal, je les laisse tranquilles et libres. Si je continue à les éclairer, à les chauffer, c’est que ça me fait plaisir à moi. » Donc, vous voyez, même le soleil est d’accord pour penser qu’il faut s’occuper des autres, oui, mais pour son propre avancement, pour sa propre joie.
Les plus grandes richesses sont dans la lumière. Apprenez donc à chercher la lumière, à vous nourrir de lumière, car non seulement vous serez riche, mais vous deviendrez généreux. Celui qui se sent riche éprouve le besoin de donner, il s’ouvre et il ressent de l’amour pour toutes les créatures. C’est la pauvreté, qu’elle soit matérielle ou spirituelle qui engendre la haine. Quand vous voyez quelqu’un qui ne manifeste ni amour, ni noblesse, ni générosité, c’est qu’il est intérieurement pauvre et misérable. Le sentiment de privation qu’il éprouve le rend jaloux, méchant, haineux. Les vrais riches ne ressentent d’hostilité pour personne. Et les vrais riches, ce sont les sages, les Initiés, les grands Maîtres : parce qu’ils ont toujours cherché la lumière, ils vivent dans une telle abondance qu’ils ont besoin de donner. Même s’ils sont dans la misère, ils vivent intérieurement dans une telle plénitude qu’ils ne pourront jamais se montrer envieux ou haineux.
La structure de l’être humain est analogue à celle des plantes, sauf que cette structure est inversée : ce qui représente ses racines se trouve en haut dans le plan causal. Oui, les racines de l’homme sont dans son cerveau, c’est par son cerveau qu’il puise des forces. Chez les plantes, le cerveau se trouve dans la terre, ce sont leurs racines ; les feuilles sont les poumons ; et les fleurs sont les organes sexuels. La plante qui n’a pas pu effectuer correctement son travail dans les racines ne peut rien produire. L’arbre qui ne produit pas de fruits a été gêné dans ses racines. De même, l’homme reste improductif et ne peut se manifester correctement dans le plan physique si, par son cerveau, il n’a pas su puiser des forces dans le monde divin.
Prendre et donner. Ces deux mots résument deux conceptions de la vie. Et on peut dire que matériellement, affectivement, mentalement, la majorité des humains pensent surtout à prendre : les situations, les événements, les êtres ne les intéressent vraiment que dans la mesure où ils auront là quelque chose à prendre. Et c’est pourquoi rien ne peut vraiment s’améliorer dans le monde. Si vous voulez vraiment qu’il reste quelque chose de bon de votre passage sur la terre, habituez-vous à donner. Regardez une source : les animaux viennent s’y désaltérer, auprès d’elle les plantes et les arbres poussent et les hommes construisent leurs demeures. Pourquoi ? Parce qu’elle ne cesse de donner à tous son eau pure. La source nous apprend qu’il existe une seule véritable méthode pour créer et entretenir la vie, c’est de donner, donner ce que nous avons de meilleur dans notre cœur et dans notre âme. Et ne craignez pas l’ingratitude des gens. Tant pis pour eux s’ils sont ingrats : ils resteront pauvres ; et tant mieux pour vous si vous êtes une source : vous deviendrez riche !
Comme le soleil qui répand sa lumière et sa chaleur dans l’univers, vous pouvez par vos pensées et vos sentiments toucher toutes les régions de l’espace. En chemin vous rencontrerez une multitude de créatures que vous saluerez et qui vous salueront en retour. Et c’est cela la vraie vie : une communication ininterrompue avec des millions de créatures. Devenir comme le soleil… Nourrissez cet idéal afin qu’il prenne en vous une telle place que tout votre être en soit embrasé, illuminé. C’est ce haut idéal qui fera croître en vous tous les germes de la vie divine. Sans même que vous insistiez, sans même que vous y pensiez, vous manifesterez ce que vous avez de meilleur. La seule vérité qui vaut la peine d’être cherchée, c’est le soleil spirituel. Dès qu’il brille en vous, vous devenez comme la terre au printemps quand toute la nature ressuscite.
Devenir vivant, c’est s’éveiller aux manifestations infinies de la vie autour de nous, saluer les personnes que nous rencontrons, voir en elles l’étincelle de vie divine, les remercier pour tout ce qu’elles nous donnent ou font pour nous, et quelquefois sans même que nous le sachions. Devenir vivant, c’est toujours s’émerveiller, c’est toujours voir les êtres et les choses comme si c’était pour la première fois. Oui, c’est cela devenir vivant de la vie de Dieu Lui-même. Il est possible de trouver la vraie religion dans les églises, mais elle est d’abord dans la vie, et c’est à nous d’entretenir une relation consciente avec toutes les meilleures manifestations de la vie.
Vous plantez des rosiers, vous offrez des roses, vous recevez des roses… Mais savez-vous qu’une rose, ou même seulement un de ses pétales est un moyen de rejoindre le monde de Vénus qui, dans l’Arbre séphirotique, appartient à la séphira Netsah ? Chaque pétale de rose est imprégné de la quintessence de Vénus, et à travers lui vous pouvez entrer en communication avec tout un monde de lumière et de beauté. En le regardant, en l’aimant, vous lui communiquez votre magnétisme, et lui-même vous communique aussi quelque chose en retour : il vous lie avec les habitants de Vénus qui sont plus évolués que ceux de la terre. Si vous avez besoin d’amour, de tendresse, de couleurs, de parfum, vous pouvez les attirer grâce à un seul pétale. Ce pétale de rose n’est pas Vénus et vous ne devez pas vous arrêter à lui ; considérez qu’il vous met en relation avec des existences supérieures, et c’est elles qui vous donneront tout à travers lui.
Lorsque vous vous sentez incertain, désorienté, perdu, pensez à vous concentrer sur l’image du sommet, ce point culminant d’où vous pouvez voir la vérité sur les êtres et sur les choses. Bien sûr, la distance qui vous sépare de lui est immense, infranchissable même, et seul peut parvenir jusqu’au sommet celui qui vit véritablement une vie pure et sainte. Mais par la pensée, chacun peut chercher à atteindre le sommet, car déjà la pensée est comme une corde que vous lancez jusqu’à ce point, en haut, que vous voulez toucher ; et une fois la corde accrochée, vous grimpez. C’est ce que font les alpinistes : ils lancent une corde et ils grimpent. Eh oui, vous voyez, il faut apprendre à découvrir ces correspondances entre le monde physique et le monde spirituel.
À tout instant vous pouvez être gagné par le découragement. Alors, immédiatement dites-vous : « Ça ne durera pas. » Réfugiez-vous quelque part en vous-même, comme si vous hiberniez, et restez là jusqu’à ce que vous retrouviez le souffle de la vie. Le découragement, c’est comme l’hiver. Mais après l’hiver revient le printemps. Suivant les années, il vient plus ou moins tôt : quelquefois il vient très tard, mais il finit toujours par arriver. C’est pourquoi il ne faut jamais complètement perdre espoir. À un moment ou à un autre, l’élan, l’énergie reviendront. Combien ont lâché prise quelques instants à peine avant que les forces du printemps ressurgissent en eux ! Et c’est dommage… Ils allaient être enfin sauvés, mais ils n’ont rien pressenti du renouveau, et ils se sont laissés couler. Donc, quels que soient vos tourments, ne laissez jamais s’assombrir complètement votre ciel intérieur. Dites-vous : « Peut-être que tout n’est pas encore perdu, attendons quelque temps. » Et, peu à peu, l’obscurité va se dissiper et le froid vous quittera.
Ne croyez pas que le bonheur viendra nécessairement sous la forme où vous l’attendez. Tellement de possibilités se présentent à vous ! Mais vous ne les voyez pas et vous ne voulez pas les voir. Vous vous accrochez à l’idée que vous vous faites, vous, du bonheur. Vous espérez que telle porte va s’ouvrir, mais voilà qu’elle reste fermée. Pourquoi alors vous lamenter devant cette porte ? Pensez qu’il peut y en avoir d’autres, à côté, qui s’ouvriront. Vous attendez de bonnes choses de quelqu’un, et non seulement il ne vous les donne pas, mais il se montre très désagréable. Eh bien, au lieu de ruminer cette déception, regardez un peu mieux autour de vous : il y a d’autres personnes qui sont certainement prêtes à vous aider. Si vous restez uniquement occupé à envoyer de mauvaises pensées à ceux qui vous ont chagriné ou déçu, vous ne verrez pas tous ces autres amis qui viennent à vous. C’est dans ce sens aussi que les épreuves sont utiles : elles vous obligent à faire ou à découvrir ce que vous ne feriez pas et ne découvririez pas sans elles.
Le ciel semble souvent nous brimer en nous imposant des limites, des contraintes, c'est pour éveiller en nous la volonté de vaincre et de nous libérer.
Quelles que soient vos tâches quotidiennes, recherchez toutes les occasions d'entrer en contact avec le monde de l'esprit, le monde divin, parce que c'est là uniquement, dans ce monde que vous portez tous en vous-mêmes, que vous pouvez vous épanouir et trouver la plénitude. Seules les joies subtiles du monde de l'esprit sont des joies durables. Pourquoi les gâcher en s'attardant toujours trop bas dans la matière?…. Ce monde divin que vous portez en vous, c'est votre nature supérieure que vous avez toutes les possibilités de développer en vous identifiant à elle. Et alors, peu à peu vous sentirez que même dans l'obscurité et la tourmente, la lumière et la paix ne cessent devous accompagner.
Moi, c’est Lui ", cette formule que répètent les yogis hindous, comment parvenir à ce qu’elle devienne une réalité ?… Voici un exercice que vous pouvez faire. Imaginez que vous sortez de votre corps pour vous élever vers le Ciel… En même temps que vous montez, vous vous étendez dans l’espace infini, vous vous fondez dans l’Âme universelle. Même s’il vous semble alors disparaître et ne plus avoir conscience de vous, cela ne doit pas vous troubler, car en même temps que vous vous dissolvez dans l’espace, l’esprit divin descend sur vous. Il s’installe en vous pour travailler, et c’est lui qui parle, c’est lui qui agit, c’est lui qui se manifeste à travers vous. Vous direz : " Mais que va-t-il m’arriver si je ne suis plus moi ? " En réalité, vous serez toujours vous : vous ne perdrez pas votre identité, vous aurez seulement trouvé votre Moi véritable.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
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