Les plaisirs de Nathalie

J'aime la vie, les gens, la nature, les animaux. J'aime la recherche.

Je suis étudiante en hypnose. J'ai fini mon cours de PNL et je suis enfin maître pénéliste.


vendredi 6 juillet 2007

Il faut que....




Mais qui sont les gens coincés ?

Ce sont ceux qui commencent neuf phrases sur dix par les mots : «Il faut que...»

«Il faut que j'aille rencontrer un client!»

«Il faut que je travaille ce week-end!»

«Il faut que je remplisse ma déclaration de revenus !»

A ce sujet, vous remarquerez qu'on ne dit jamais :

«Il faut que j'aille en vacances à la mer !»

«Il faut que j'aille jouer au golf !»

«Il faut que je mange du homard thermidor !»

Pourquoi ?

Parce que, en général, on commence nos phrases par «il faut que» seulement lorsqu'il s'agit de corvées, ou en tout cas de choses pas très agréables.

Et c'est pour cette raison que, si une femme surprend son mari, au téléphone, à dire à un ami qu'«il faut» qu'il aille au cinéma, ce soir-là, c'est qu'il n'a pas envie d':

1. aller voir le film qu'elle a choisi;

2. y aller avec elle;

3. ou les deux, auquel cas, elle vient d'apprendre une information utile sur l'état de son couple !

Et pour la même raison, si un mari entend sa femme confier à sa meilleure amie, au téléphone, qu'«il faut» qu'elle aille à un cocktail en sa compagnie, c'est qu' :

1. elle déteste les cocktails;

2. elle ne s'aime pas, parce qu'elle n'a pas encore perdu les cinq kilos pris dans le temps des fêtes, ni les cinq de l'année précédente !

3. elle déteste les collègues ou les clients de son mari;

4. elle ne l'aime pas, lui, et trouve sa compagnie (pas celle où il travaille !) désagréable et préfère de loin la télé, c'est vous dire !

(...)

Mais revenons à nos grands constipés existentiels, ceux dont les vases communiquants de la joie ne communiquent pas, ou seulement par accident, ou seulement pour quelques instants, et qui commencent presque toutes leurs phrases par «il faut que» : ce sont des gens qui passent le plus clair de leur temps à faire des choses... désagréables !

Et comme il est presque impossible qu'une succession ininterrompue de tâches désagréables ne finisse par altérer le caractère de celui qui se les impose ou se les laisse imposer par les autres, il est forcé que cet individu ait mauvais caractère, sinon un caractère exécrable et c'est presque un compliment ou, en tout cas, c'est une preuve d'indulgence lorsqu'on dit seulement de lui qu'il est... coincé !

(...)

N'empêche, je crois que les gens heureux, même s'ils ont un horaire fort chargé et qu'il abattent un travail considérable, utilisent moins souvent que la moyenne des gens (qui ne sont pas heureux !) ces mots : «il faut que», et que leur vie est plutôt une succession de plaisirs, de défis, de découvertes : un jeu au lieu d'un travail, en somme.

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